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Musée des impressionnismes, Giverny
Giverny : Monet-Auburtin

Une rencontre artistique

Article mis en ligne le 30 avril 2019
dernière modification le 24 juillet 2019

À l’occasion des dix ans de son ouverture au public, le musée des impressionnismes Giverny a choisi de célébrer l’œuvre de Claude Monet (1840-1926), en la faisant dialoguer avec celle du peintre Jean Francis Auburtin (1866-1930).

Près d’un quart de siècle les sépare et, à première vue, rien de commun entre leurs trajectoires. Fils d’un agent maritime, Monet a grandi au Havre au sein d’une bourgeoisie commerçante tandis qu’Auburtin appartient à un milieu d’architectes fortement influencé par la culture grecque. La formation académique de Monet se réduit à un court passage par l’atelier de Charles Gleyre, sa préférence allant bien vite à la peinture de paysage en plein air. Auburtin, de son côté, entre à l’École des beaux-arts de Paris en 1888. Mais s’il suit le parcours académique d’un peintre d’histoire, il se révèle être aussi un grand peintre de paysages.

Touché par l’œuvre de Monet, régulièrement exposée à Paris vers 1889-1890, il s’initie à la peinture sur le motif. Entre impressionnisme, synthétisme, japonisme et symbolisme, Auburtin construit son œuvre dans un dialogue constant avec la nature. Tout comme son aîné avant lui, il pose son chevalet sur les rivages escarpés de Bretagne, de Normandie et de la côte méditerranéenne, là où ciel, terre et mer se rejoignent. S’il pratique le travail en série, Auburtin s’attache moins à rendre les modulations atmosphériques et lumineuses chères à Monet et préfère une construction solide, l’étagement des roches et le théâtre imposant de la nature. Si sa démarche rejoint celle de Monet, son œuvre aspire davantage à fixer la pérennité des éléments et à dévoiler l’état du monde à son commencement.

Réunissant un ensemble important de peintures et dessins d’Auburtin, ainsi que plusieurs œuvres de Monet parmi les plus remarquables, l’exposition propose de montrer deux regards différents portés sur les mêmes paysages.

Jusqu’au 14 juillet 2019