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Musée Sorolla, Madrid
Madrid : Joaquín Sorolla (1863-1923)

Un interprète de la lumière

Article mis en ligne le 29 novembre 2016
dernière modification le 22 mars 2017

Après avoir enchanté les visiteurs du Musée des impressionnismes de Giverny, l’exposition “Sorolla. Un peintre espagnol à Paris“ fera les beaux jours du Museo Sorolla de Madrid.

Cette exposition, qui affiche une sélection d’environ cinquante peintures provenant en partie bien sûr du Musée Sorolla mais également de nombreuses collections publiques et privées, américaines ou européennes, se propose d’étudier de façon approfondie les liens de l’artiste à Paris – depuis son premier voyage en 1885 jusqu’à sa consécration en qualité de portraitiste d’une clientèle cosmopolite.

Le parcours de l’exposition permet de comprendre comment s’est forgé le style si original de l’artiste dans le Paris fin de siècle, où il découvre les courants novateurs, et en particulier, les défenseurs du naturalisme héritiers de Jules Bastien Lepage. Sorolla multiplie les contacts auprès des artistes, des grands collectionneurs ou des marchands d’art de renom et connaît un véritable succès auprès de la critique et du public.

Le parcours chronologique et thématique souligne les thèmes emblématiques à l’origine de son succès – tableaux de dénonciation sociale, scènes de genre, portraits – et permet de découvrir ou redécouvrir l’un des maîtres de l’école espagnole qui s’est fait connaître comme interprète de la lumière.

La famille est au cœur des préoccupations de Sorolla et, dès le début de sa carrière, il peint les portraits des êtres qui lui sont le plus chers, son épouse bien-aimée Clotilde García del Castillo (1864-1929), ainsi que ses trois enfants, María Clotilde (1890-1956), Joaquín (1892-1948) et Elena (1895-1976).

Les portraits de Clotilde méritent une attention particulière car ils sont à l’origine de nouveaux défis artistiques. Mère de 1895, qui pour Beruete, est « l’un de ces tableaux en mesure d’apporter une gloire éternelle à un artiste et d’inscrire son nom au rang des plus grands maîtres », célèbre la naissance d’Elena, leur troisième enfant dans une délicate symphonie de blancs toute whistlérienne. Enfin, Sorolla exécute très tôt des portraits en plein air de sa famille, notamment Elena parmi les roses. Ce genre, que l’artiste réservait habituellement aux membres de sa famille ou à ses amis proches, connaîtra un véritable succès.

L’œuvre de Joaquín Sorolla compte près de 2000 études de petit et moyen formats, exécutés sur des supports variés – fragment de toile, papier, carton, ou bois. Certains n’excèdent pas les 9 cm2. En effet, Sorolla suit des méthodes de travail traditionnelles. Ses impressions de nature saisies sur le motif – que l’artiste décrit comme des « taches » ou « notes de couleur » – lui servent d’aide-mémoire, de croquis préparatoires pour l’élaboration de compositions plus ambitieuses ou exécutées sans autre motif que le plaisir de peindre.

Jusqu’au 19 mars 2017