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Cabinet d’arts graphiques du Musée d’art et d’histoire, Genève
Genève : “L’eau-forte est à la mode”, 1840-1910
Article mis en ligne le 4 septembre 2020
dernière modification le 25 février 2021

Le Cabinet d’arts graphiques revient sur le retour en force de l’eau-forte au cours du XIXe siècle. Devenue le mode de reproduction privilégié d’œuvres peintes ou sculptées par des graveurs professionnels, cette technique a bénéficié d’une nouvelle jeunesse grâce à l’inventivité d’artistes en France et en Angleterre, parmi lesquels de nombreux peintres. Cette exposition propose de revenir sur ces innovations, à travers une sélection de feuilles provenant pour la plus majeure partie des collections du Cabinet d’arts graphiques.

« Parmi les différentes expressions de l’art plastique, l’eau-forte est celle qui se rapproche le plus de l’expression littéraire et qui est la mieux faite pour trahir l’homme spontané », écrit Charles Baudelaire dans son célèbre article « L’eau-forte est à la mode » paru en avril 1862. Le poète et critique d’art parisien est aux premières loges de ce regain d’intérêt pour une technique séculaire mais demeurée marginale. Traditionnellement réservée à la représentation de paysages par les artistes des XVIIe et XVIIIe s., l’eau-forte suscite à nouveau la curiosité de jeunes artistes désireux de développer une nouvelle pratique. Ces derniers complexifient le processus créatif, jouant avec les lignes, l’encre mais aussi avec le ton du papier pour obtenir des effets et des textures très variés. Grâce à cette maîtrise grandissante, les feuilles réalisées à l’eau-forte s’ouvrent à de nouvelles thématiques plus « modernes », et accèdent dans la foulée au statut d’œuvres à part entière.

L’exposition regroupe plus de 130 œuvres dans un parcours attestant de la variété des sujets et des possibilités esthétiques offertes par l’eau-forte. A découvrir, la Tamise et ses activités portuaires sous l’œil de James McNeill Whistler ou de Francis Seymour Haden ; les paysages poétiques d’Adolphe Appian, James Ensor et Johan Barthold Jongkind ainsi que différents portraits et autoportraits signés Manet, Degas ou Rodin.

Du 4 septembre au 13 décembre 2020