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Palazzo Sarcinelli, Conegliano
Conegliano : Teodoro Wolf Ferrari

La modernité du paysage

Article mis en ligne le 6 février 2018
dernière modification le 25 juin 2018

L’exposition du Palais Sarcinelli présente une réflexion insolite dédiée au peintre vénitien Teodoro Wolf Ferrari (Venise, 1878–San Zenone degli Ezzelini, 1945).

Teodoro Wolf Ferrari est un admirable interprète de l’art européen et italien entre les XIXe et XXe siècles. Le parcours permettra de pénétrer dans l’atelier enchanté de ce « poète du paysage » et de contempler à travers peintures et aquarelles, panneaux décoratifs, vitraux, études pour cartes postales, exposés pour la première fois, les collines qui vont d’Asolo à Conegliano.

Un vingtième siècle sous le signe de l’Europe
Des œuvres qui déclarent l’amour du peintre pour le paysage, les essais et l’hétérogénéité des techniques de Wolf Ferrari, qui a su réunir à Venise et en Italie les cas figuratifs qui, à l’aube du XXe siècle, ont inauguré la modernité, donnant naissance aux mouvements d’avant-garde des sécessions.

Après ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Venise sous la direction de Guglielmo Ciardi, Wolf Ferrari a étudié à Munich où, en 1895, il entra en contact avec certains des mouvements symboliste et sécessionniste les plus avancés et les plus cosmopolites de l’époque.

L’exposition s’étend sur l’ensemble de la carrière de l’artiste, suivant une ligne thématique qui inclut différentes périodes et expériences, depuis sa vision des tendances de la moyenne Europe, avec une fascinante section consacrée au thème des « tempêtes », jusqu’au dernier art vénitien et les délicieuses promenades automnales de Grappa à Piave.

Ses dialogues d’art avec des personnalités telles que Otto Vermehren, Mario De Maria, Mariano Fortuny, Gino Rossi, et Ugo Valeri permettront, qui plus est, une reconstitution du tissu des relations figuratives et des réseaux visuels dans lesquels les œuvres ont été conçues : une nouvelle approche du développement de l’artiste.

Cette exposition offre une occasion rare pour apprendre à connaître ou (re)découvrir un artiste plus connu des spécialistes que du grand public, un artiste qui non seulement dépeint gracieusement la nature, mais a également raconté l’histoire de la transformation de l’art italien à la charnière des 19e et 20e siècles.

Du 2 février au 24 juin 2018

Teodoro Wolf Ferrari, « Paysage. Bouleaux et Glycines », 1919
Collection privée