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Bozar, Bruxelles
Bruxelles : Fernand Léger

Le Beau est partout

Article mis en ligne le 9 février 2018
dernière modification le 3 juin 2018

Après avoir été présentée au Centre Pompidou-Metz de mai à octobre 2017, l’exposition monographique “Fernand Léger. Le Beau est partout” fait escale à Bruxelles, grâce à la collaboration avec le Centre Pompidou de Paris.

L’artiste français Fernand Léger (1881 – 1955) est l’une des figures les plus célèbres de l’art moderne. D’abord apprenti-architecte en Normandie avant de devenir peintre, Léger développe sa propre version du cubisme après la découverte de Cézanne au début du XXe siècle à Paris.

Généreux, curieux de tout et grand voyageur, il est le témoin passionné d’un siècle foisonnant, marqué par l’avènement d’une société urbaine et industrielle. « Il n’y a pas le beau, catalogué, hiérarchisé. Le Beau est partout, dans l’ordre d’une batterie de casseroles sur le mur blanc d’une cuisine, aussi bien que dans un musée ». La formule de Fernand Léger résonne comme un hymne à la liberté du regard, refusant toute hiérarchie entre les Beaux-Arts et le quotidien. L’artiste fait le constat de la puissance esthétique de la vie moderne, trépidante et colorée, et du défi extraordinaire que celle-ci représente pour les artistes.

Dans son œuvre se déploient les images de la ville avec ses hommes-machines, sa typographie publicitaire et ses structures ingénieuses de tuyaux et d’engrenages. Sa peinture traduit par l’esthétique du contraste des formes et des couleurs le morcellement de la vision et le rythme syncopé d’une société en plein essor.Son art apparaît comme un hymne à la vie de l’homme ordinaire. Attaché à créer des œuvres à la fois modernes et populaires, il s’engage dès les années 1930 en faveur du progrès social.

L’exposition montre sous un angle inédit comment l’artiste réinvente la peinture en s’inspirant du monde qui l’entoure et d’un dialogue avec d’autres disciplines artistiques. Léger sort littéralement la peinture de son cadre et investit l’écran, la scène et même les murs de la ville. Dans sa quête de renouveau, le peintre s’essaie aux formes artistiques les plus diverses, de l’album illustré au décor de ballet en passant par la fresque murale et le cinéma expérimental. Et toutes ces expériences imprègnent sa peinture en retour.

Du 9 février au 3 juin 2018