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Musée des Beaux-Arts de Berne
Berne : Augusto Giacometti

La couleur et moi.

Article mis en ligne le 17 octobre 2014
dernière modification le 16 février 2015

Hommage à un coloriste de génie ! Le Musée des Beaux-Arts de Berne déploie sur ses murs les œuvres d’Augusto Giacometti, un grand maître de la couleur.

L’exposition permet de mettre en lumière la voie singulière choisie par l’illustre peintre suisse en confrontant son œuvre à celles d’autres artistes de la couleur : Paul Cézanne, Adolf Hölzel, Johannes Itten, Paul Klee, Josef Albers, Ernst Wilhelm Nay, Richard Paul Lohse, Jerry Zeniuk et Raimer Jochims.

Augusto Giacometti appartient à la célèbre dynastie de peintres du même nom, originaire de Stampa, un village de montagne de la vallée de Bregaglia. La maison familiale de Giacometti se tenait dans le bas du village, non loin de la maison et de l’atelier où vivait et travaillait son cousin au deuxième degré Giovanni, de neuf ans son aîné et père d’Alberto Giacometti. Après avoir accompli une formation à l’enseignement du dessin à l’Ecole d’arts appliqués de Zurich, Augusto Giacometti poursuivit ses études à Paris de 1897 à 1901. De 1902 à 1915, il vécut et travailla à Florence, puis s’installa définitivement à Zurich en 1915.

Ses premières œuvres, qui affichent encore leur filiation avec l’Art nouveau, témoignent déjà du talent de coloriste de l’artiste. Son étude approfondie des lois et des possibilités de la couleur en fera un pionnier de la peinture abstraite. Ses peintures de paysage et ses portraits, et plus particulièrement ses « fantaisies chromatiques » réalisées entre 1910 et 1920, constituèrent l’apport décisif de Giacometti à l’art moderne. Artiste résolument ouvert à toutes les nouveautés, il eut des échanges constants avec les mouvements et les groupes d’artistes d’avant-garde de son temps. En Italie, il entretint des relations avec les futuristes, et à Zurich, avec les dadaïstes.

L’exposition s’intéresse aussi à l’œuvre tardive de Giacometti, ses natures mortes florales aux couleurs somptueuses, ses paysages radieux, ses peintures de villes tissées de lumière, où les objets rayonnent, le plus souvent sur des arrière-plans de tonalité sombre, d’une ivresse et d’un exotisme polyphoniques de couleurs, et enfin ses vitraux, où la lumière et la couleur se manifestent dans leur plus parfaite authenticité.

A voir jusqu’au 8 février 2015