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Fondation Accademia Carrara, Bergame
Bergame : « Raphaël et l’écho du mythe »

Un génie à (re)découvrir

Article mis en ligne le 26 janvier 2018
dernière modification le 11 mai 2018

Une nouvelle exposition est proposée par l’Accademia Carrara pour découvrir le travail et la bonne fortune de l’un des plus grands peintres de la Renaissance, un modèle de perfection, un mythe de « grâce et de beauté ».

L’exposition « Raphaël et l’écho du mythe » prend comme point de départ la peinture « Saint-Sébastien », un chef-d’œuvre du jeune Raphaël de la collection de l’Accademia Carrara. L’exposition dresse un portrait complet de la formation du peintre et retrace l’extraordinaire succès de cet artiste depuis le XIXe siècle, quand la précieuse peinture est arrivée à Bergame.

La manifestation commence par une enquête sur les racines culturelles de Raphaël à Urbino (lieu de naissance du peintre), Pérouse et Sienne. Dans la Cour sophistiquée de Montefeltro à Urbino, une cité qui vit une période particulièrement heureuse sous la férule du seigneur Federico da Montefeltro, l’artiste absorbe et s’approprie les idées venues de ses collègues et de l’Antiquité, dans un style hautement personnel d’une très grande qualité. Le climat de la Cour peut être observé dans les œuvres de son père Giovanni Santi, et dans ceux de Pedro Berruguete, Perugino et Pinturicchio, qui sont comparées avec pas moins de douze peintures de Raphaël provenant de musées en Italie et à l’étranger.

En 1500, à tout juste 17 ans, Raphaël était déjà considéré comme un “magister“ : ce fut le début d’une carrière triomphale, alternance de grandes peintures d’autel et de petites œuvres liturgiques, et de peintures dédiés à la dévotion privée, toutes de la plus grande qualité technique, et où l’on décèle la formation progressive d’un style personnel, mélange d’équilibre et d’incomparable spontanéité.

Le sujet passionnant du succès de Raphaël au XIXe siècle est examiné dans la seconde partie de l’exposition. L’arrivée du « Saint-Sébastien » dans la collection de Guglielmo Lochis en 1836 coïncide avec un renouveau d’intérêt pour la vie personnelle et la carrière artistique de Raphaël. D’un part, il y a la découverte de sa dépouille mortelle au Panthéon en 1833, et d’autre part un intérêt renouvelé pour la mystérieuse « Fornarina ». Autour de ce chef-d’œuvre, les travaux de Anthon Raphael Mengs, Peter Cornelius, Felice Schiavoni, et d’autres montrent comment la légende de l’artiste prit place au XIXe siècle.

L’intérêt pour Raphaël a continué tout au long du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui. De Chirico et Picasso, Luigi Ontani et Giulio Paolini, Vanessa Beecroft et Francesco Vezzoli figurent parmi les artistes qui se sont intéressés à Raphaël et à sa légende. Leurs œuvres varient considérablement, allant de la ré-utilisation à la ...., de la déférence à la dévotion, mais tous montrent que le maître d’Urbino est toujours très vivant dans le monde contemporain.

Du 27 janvier au 6 mai 2018