Arts-Scènes
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Salle des Eaux-Vives, Genève
Genève : Programme de l’ADC

A l’affiche en février

Article mis en ligne le 20 janvier 2019

Trois spectacles sont à signaler à l’affiche de l’Association pour la Danse Contemporaine en février : un hommage à Noemi Lapzeson, un poème chorégraphique imaginé par Cindy Van Acker et une création de Gaëlle Bourges.

Noemi Lapzeson
© Carole Parodi

À Noemi – dédicaces
Deux chorégraphies sont proposées pour ces représentations, un accueil + une création en partenariat avec le Festival Antigel.
La carte blanche accordée à Vincent Dunoyer, intitulée Noemi va seule, est un hommage à la danseuse et chorégraphe Noemi Lapzeson disparue en janvier 2018 ; elle permet au chorégraphe de regarder à travers les archives pour voir Noemi et mieux la rêver, avec la distance d’un étranger, proche cependant dans son amour pour la danse, la musique de Bach et la poésie de Roberto Juarroz.
Quant à la pièce Là-Sextet de Pierre Pontvianne, elle a été créée dans le cadre de Passion(s) au festival Montpellier Danse, en juin 2016. Ce titre renvoie sans équivoque à la Passion selon Saint-Mathieu de Jean-Sébastien Bach. Ce projet a réuni plusieurs voix, celles de chorégraphes ou danseurs, de metteurs en scène ou de cinéastes.

Du 4 au 6 février 2019

« Speechless Voices »
© Mathilda Olmi

Speechless Voices
Mika Vainio, compositeur de musique électronique finlandais qui a collaboré de nombreuses fois avec Cindy Van Acker, est mort accidentellement en avril 2017. Cette disparition a laissé un trou dans le corps de la chorégraphe, et l’a conduite à composer un poème chorégraphique avec la musique du disparu.
Une cérémonie qui vient incruster la danse jusque dans les structures cellulaires de sons électroniques. Chocs. Nappes. Drones. Saccades. Suspens. Pour six danseurs sortis d’une peinture. Et entrés en résistance.

Du 13 au 17 février 2019

A voir également les 22 et 23 février au Théâtre Les Halles de Sierre
Billetterie : o27/452.02.90

« La belle indifférence »
© Danielle Voirin

La belle indifférence
Gaëlle Bourges s’est intéressée de près au paradoxe de la fabrique du nu féminin dans l’histoire occidentale de la peinture : majoritairement, les femmes posent, majoritairement, les hommes peignent.
La belle indifférence dresse deux petits catalogues, l’un fait d’images, l’autre de récits. Le premier présente une série de nus trouvés dans la peinture occidentale entre le XVIe et le XIXe siècles ; le deuxième expose des voix égrenant tour à tour desrécits d’histoire de l’art et des récits de travail sexuel.
Les deux catalogues se chevauchent, et dans leur entrelacs produisent des points de contraction : l’histoire de l’art réveille les pensées à l’œuvre dans les images (les peintures), tandis que les histoires sexuelles les font ployer (les images). La répétition des points de contraction travaille à aplatir l’excitation créée par le nu, dont c’est aussi la fonction, et non pas pour la nier – l’excitation – mais pour la mettre en relation avec les systèmes de représentation dont elle émane, qu’il serait grand temps d’aplatir aussi.
Dans ce spectacle se croisent reconstitutions lentes et minutieuses des nus féminins les plus connus de l’histoire de la peinture et récits de strip-teaseuses de salons érotiques. Parole crue. Image sublime. Pour une mise en regard des regards.

Du 28 février au 2 mars 2019

Réservations : www.adc-geneve.ch