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Festival de Cannes
Cannes : édition 2011

Coup de projecteur sur la 64e édition du Festival de Cannes.

Article mis en ligne le 4 mai 2011
dernière modification le 26 août 2011

par Firouz Elisabeth PILLET

Cette 64e édition du Festival de Cannes s’annonce riche en retrouvailles comme en découvertes. Le mystère jalousement tenu autour de la sélection vient d’être levé par les organisateurs. Parmi les films en lice pour la Palme d’or, trois sont français. Comme à l’accoutumée, les rumeurs enflaient autour du programme de cette 64e édition, qui se tiendra du 11 au 22 mai sur La Croisette. Pour y mettre un terme, Thierry Frémeaux et Gilles Jacob ont révélé la liste définitive des films qui seront projetés.

Si 1715 films ont été visionnés, seuls 19 longs métrages seront proposés au jury, dont quatre réalisés par des femmes, un record pour le festival.

Compétition
La sélection des films en compétition pour la Palme d’Or s’ouvre avec un habitué du Festival : Pedro Almodovar présente La piel que habito , avec Antonio Banderas. Le 23e film du réalisateur espagnol retrace l’histoire d’une vengeance, celle d’un chirurgien envers l’homme qu’il accuse d’être le violeur et l’assassin de sa fille.

Pedro Almodovar

Suivront :
  L’Apollonide (Souvenirs de la maison close) de Bertrand Bonello, avec Hafsia Herzi, permet au réalisateur de rester dans son champ sémantique de prédilection – la prostitution ; il s’agit de sa deuxième sélection cannoise (Le Pornographe en 2001) ; Bertrand Bonello propose une immersion dans l’univers des maisons closes du début du XXe siècle.
  Footnote de Joseph Cedar marque la première sélection officielle du cinéaste israélien, qui met en scène une histoire de rivalité père-fils pour en extraire une comédie sur fond de religion.
  
Pater d’Alain Cavalier avec Vincent Lindon souligne le grand retour du cinéaste français, vingt-cinq ans après Thérèse, prix du jury en 1986.
 Quant au réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, il se plonge avec Il était une fois en Anatolie dans le quotidien d’un médecin vivant dans la steppe anatolienne.
  Le gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne, avec Cécile de France, sera l’unique occasion pour la presse de rencontrer les frères belges, qui ont déjà annoncé leur intention de retourner travailler au plat pays. Ils repartiront peut-être avec une troisième Palme d’Or après Rosetta en 1999 et L’Enfant en 2005. Ce gamin au vélo retrace l’histoire d’une amitié entre Cyril, un jeune garçon à la recherche de son père, et Samantha qui tient un salon de coiffure.
 Aki Kaurismäki sera sur la Croisette avec Le Havre , dans lequel apparaissent André Wilms et Jean-Pierre Darroussin. Lauréat du Grand Prix du Jury en 2002 pour l’Homme sans Histoire, le réalisateur finlandais a tourné son nouveau long métrage en France. Celui-ci met en scène la rencontre entre un cireur de chaussures au Havre, terrassé par la maladie de sa femme, et un enfant africain, arrivé clandestinement dans l’Hexagone.
  Hanezu no Tsuki de la cinéaste japonaise Naomi Kawase propose une plongée dans la période Asuka au Ve siècle. C’est sa troisième nomination à Cannes après Shara en 2003 et la Forêt de Mogari, grand prix du Jury en 2007.

Gilles Jacob


 Après l’écriture de plusieurs romans, Sleeping Beauty est la première réalisation de l’Australienne Julia Leigh, avec Emily Browning et Michael Dorman. Sleeping Beauty retrace l’histoire d’une étudiante sans le sou, qui se retrouve prise dans le milieu de la prostitution.
  We Need to Talk About Kevin de Lynne Ramsay. La réalisatrice britannique revient sur la Croisette avec un film évoquant les relations entre une mère et son fils meurtrier. Ce troisième long métrage est une adaptation du roman de Lionel Shriver, Il faut qu’on parle de Kevin, sorti en 2006.
  Polisse de Maïwenn, avec Joey Starr, Karin Viard, Marina Foïs et Nicolas Duvauchelle. Pour son troisième long métrage, la Française se met dans la peau d’une journaliste qui filme le quotidien de la brigade des mineurs. La sortie en France est prévue le 19 octobre.
  The Tree of Life de Terrence Malick, avec Brad Pitt et Sean Penn. Vingt-cinq ans après son prix de la mise en scène pour Les Moissons du Ciel, Terrence Malick fait son grand retour sur la Croisette. Pour ne rien gâcher, les deux acteurs principaux du film seront à ses côtés. Le cinquième film du cinéaste américain met en scène les interrogations existentielles de Jack (Sean Penn), par rapport à l’éducation stricte qu’il a reçue.
  This must be the place , de Paolo Sorrentino avec Sean Penn et Frances McDormand. Le réalisateur du film Il Divo, prix du Jury en 2008, revient avec un cinquième long-métrage. This must be the place retrace l’histoire d’un fils de déporté d’Auschwitz qui traque un ancien nazi.
  La source des femmes de Radu Mihaileanu, avec Leïla Bekhti, Hafsia Herzi, et Sabrina Ouazani. Il s’agit (enfin !) de la première sélection cannoise pour le réalisateur connu pour Va, vis et deviens en 2005 et Le Concert en 2009. La source des femmes met en scène la rébellion d’un poignée de femmes dans un village d’Afrique du Nord, contre les corvées imposées par les hommes.
 Retour à Cannes d’un autre habitué du Festival : Nanni Moretti présente Habemus papam avec Michel Piccoli et Margherita Buy. Déjà lauréat de la Palme d’Or pour La chambre du fils en 2001, le réalisateur italien propose une plongée dans les secrets du Vatican.

Lars von Trier


  Melancholia de Lars Von Trier, avec Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg et Kiefer Sutherland. Le Danois est un habitué de la Croisette. Lauréat de la Palme d’Or en 2000 pour Dancer in the dark, c’est la neuvième fois qu’un film de Lars Von Trier est en compétition à Cannes. Après Antichrist en 2009, il retrouve Charlotte Gainsbourg dans cette fable dramatique aux allures de science-fiction, sur fond de fin du monde.
  Drive de Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling, Carey Mulligan et Ron Perlman. Tiré du roman noir de James Sallis, paru en 2006, Drive signe la première apparition du réalisateur danois à Cannes. Il filme les péripéties de Ryan Gosling, dans la peau d’un mi-cascadeur, mi-braqueur dont l’un des hold-ups tourne mal.
  Michael de Markus Schleinzer. Premier film du cinéaste autrichien.
 L’invasion, pas toujours justifiée, de la 3D, n’a pas épargné La Croisette qui présentera Hara-kiri : Death of a Samurai de Takashi Miike. Le cinéaste japonais propose un remake en 3D d’un film de samouraï réalisé en 1962 par Masaki Kobayashi.

Quant à la sélection Hors Compétition
  Le complexe du castor de Jodie Foster avec Mel Gibson. Il s’agit du troisième long métrage de Jodie Foster en tant que réalisatrice ; elle signe là un film dramatique, mettant en scène un père de famille qui ne se reconnaît plus dans son rôle.

Thierry Frémeaux


  The Artist de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin et Bérénice Béjo. Muet et en noir et blanc, le format de ce film intrigue les amateurs des œuvres de Michel Hazanavicius (OSS 117). Le grand public devra patienter pour découvrir cet opus insolite du cinéaste puisque le film ne sortira qu’en octobre prochain dans les salles de France, de Navarre et de Suisse.
  Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence de Rob Marshall, avec Johnny Depp et Penélope Cruz sera projeté en avant-première mondiale à Cannes. L’actrice fétiche de Pedro almodovar, enceinte, s’est fait doubler par sa soeur Monica pour les scènes les plus périlleuses.
  La Conquête de Xavier Durringer et Patrick Rotman, avec Denis Podalydès. Le film retrace le parcours politique de Nicolas Sarkozy avant l’élection présidentielle de 2007.

Votre chroniqueuse vous donne rendez-vous dans le prochain numéro de Scènes Magazine pour découvrir les confidences des réalisateurs et acteurs présents sur La Croisette cette année.

Firouz-Elisabeth Pillet