Arts-Scènes
Slogan du site

Cinéma Danse Expositions Musique Opéra Spectacles Théâtre

Festival de Cannes
Rencontre : Thierry Frémaux

Thierry Frémaux évoque les opportunités offertes aux cinéastes.

Article mis en ligne le juillet 2009
dernière modification le 15 juillet 2009

par Firouz Elisabeth PILLET

Thierry Frémaux est Délégué Général du Festival de Cannes.

« L’argent qui est dépensé à Cannes fait partie du soutien que nous apportons aux films qui y sont présentés. Il est vrai qu’il y a moins de films africains à Cannes que par le passé. Mais cela relève de périodes. Par le passé, il y avait beaucoup plus de films russes. Maintenant, nous accueillons plus d’Asiatiques, dont un film philippin très intéressant. »

Et Thierry Frémaux de rappeler que les cinéastes chanceux qui ont la chance de venir sur La Croisette peuvent bénéficier des opportunités de rencontres avec divers professionnels du cinéma, des distributeurs, des producteurs : Leur séjour durant le festival permet à ces réalisateurs de prospecter et de dénicher des sources de financement qui permettront à leurs projets de voir le jour, ce qui, selon leur pays de résidence, n’est pas évident à obtenir chez eux. On songe justement aux cinéastes africains qui souffrent d’un manque de moyens, que ce soit au niveau de la production comme de la réalisation.

Thierry Frémaux
© Quaisse

Si certains réalisateurs se sentent délaissés voire oubliés cette année, Thierry Frémaux relève que les choix des responsables des différentes sections se justifient par la pluralité de l’offre : «  Nos choix, à tort ou à raison, doivent se faire parmi les 1700 films que nous visionnons. Par exemple, cette année, le coup de cœur de La Croisette va à un film colombien. La Colombie est justement un pays qui n’était pas présent auparavant dans nos sections. »

Une quantité colossale d’œuvres à visionner implique inévitablement des choix, délicats à faire, qui peuvent engendre quelques vexations. Le cinéma africain demeure peu présent dans tous les festivals du monde mais le problème est double : l’Afrique peine à développer son industrie cinématographique et à trouver des moyens pour le faire, et elle pâtit d’un manque de visibilité, ce qui induit que les financiers ne s’intéressent pas forcément aux réalisateurs africains.

« Cette année, la vitrine roumaine est aussi très présente, comme Les Philippines. Le Festival de Cannes a retenu un film iranien qui diffère de ce que l’Iran propose habituellement (à savoir les campagnes). Ce film offre une image urbaine, de modernité. »

De toute évidence. Il est difficile de satisfaire tout le monde mais le dernier mot appartient aux spectateurs qui restent les seuls responsables du succès ou du fiasco d’un film, puisque tout se calcule en termes de rentabilité et de chiffres.

Firouz-Elisabeth Pillet