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Casino de Montbenon, Lausanne
Lausanne : LUFF

Festival

Article mis en ligne le 4 octobre 2018

Le Lausanne Underground Film and music Festival (LUFF) se tiendra au Casino de Montbenon à mi-octobre, un rendez-vous incontournable du déraisonnable et du politiquement incorrect en Suisse romande.

Après les choix des années précédentes, la séance d’ouverture du LUFF se devait de trouver un nouveau territoire à souiller. Merci au duo lyonnais Berceau des volontés sauvages et à sa composition dédiée au film Une page folle de Teinosuke Kinugasa. Avant-gardiste, tourné dans un esprit DIY inhabituel pour l’époque, Une page folle et son asile d’aliénés s’affichent comme une version feministo-anxiogène du Caligari de Robert Wiene. L’expérience est radicale, le ressenti est déroutant, l’aventure est belle. Bienvenue au LUFF.

« Une page folle » de Teinosuke Kinugasa

Quant au film choisi pour la clôture, il s’agit de In Fabric . Jouer avec le genre tout en développant un univers foncièrement personnel et ne jamais céder à l’appel des normes commerciales, sans pour autant s’enfermer dans une forme d’autisme artistique. Tels sont les enjeux du cinéma de Peter Strickland qui nous livre ici ce qu’il définit comme son « film de fantômes ». Se déroulant durant les soldes d’hiver d’un grand magasin très chic, In Fabric fait graviter ses personnages autour d’une ensorcelante robe rouge qui va changer à jamais le cours de leur existence… Élégante et déroutante, cette nouvelle création inimitable de la collection automne-hiver 2018 de l’orfèvre Peter Strickland risque bien de vous hanter pour un moment.

« In Fabric » de Peter Strickland

Entre ces deux dates, les festivaliers pourront découvrir toute une panoplie de films, et retrouver des vieux grabataires sortis de la scène musicale expérimentale, comme Phill Niblock, ou rescapés d’une pseudo-scène punk, comme Martin Rev ; alors que sur les écrans, on alterne le cinéma de genre qui sent la naphtaline, voir pour cela l’hommage à Michael Armstrong, et les expérimentations visuelles audacieuses. Celles-ci, personnifiées par l’autrichienne Billy Roisz et l’américain M. Woods, ont pour une fois le bon goût de s’intéresser à des auteurs contemporains.

Du 17 au 21 octobre 2018