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Maison des arts du Grütli, Genève
Genève : Festival International du Film Oriental

13e édition

Article mis en ligne le 31 mars 2018
dernière modification le 23 mars 2018

Le Festival International du Film Oriental prendra possession de Genève et de ses communes (Versoix, Vernier, Presinge, Carouge) du 21 au 29 avril 2018. Une centaine de films de qualité, tous genres confondus, et dont l’esthétique épouse les conditions difficiles de leur genèse, sera montrée et accompagnée par des auteurs ou des spécialistes.

Placée sous le signe de l’espoir, l’édition 2018 célébrera, entre autres, les visions de femmes, amplifiera les voix de la jeunesse, questionnera les extrémismes et explorera la complexité des sociétés d’Orient, notamment dans leurs rapports avec l’Autre, en pleines mutations. Une occasion de mettre en valeur la créativité féminine et d’exprimer l’espoir des peuples à repousser l’obscurantisme sous toutes ses formes et dessiner un lendemain meilleur.

Karole Rocher, Tassadit Mandi dans « Paris la blanche »
© ARP Sélection

A contre-pied du discours dominant sur la supposée passivité des femmes orientales, de nombreuses réalisations féminines nord-africaines, moyen-orientales ou européennes témoignent d’un important foyer de revendications féministes. La programmation du festival propose ainsi différentes « visions de femmes ». De la Kabylie à Paris, le film Paris la blanche (Lidia Terki, 2017) suit le parcours de la septuagénaire Rekia pour retrouver son mari disparu depuis plusieurs mois. Le film égyptien Un jour pour les femmes (Kamla Abu Zekri, 2016) place son récit au cœur d’une piscine publique, qui devient un lieu de rencontre, de renaissance et d’émancipation pour Layla, Shamya et Azza. La solidarité entre femmes apparaît également dans Clair-obscur (Yesim Ustaoglu, 2016). Sur la côte turque méditerranéenne, deux femmes issues de milieux sociaux très différents s’unissent dans leur quête commune de liberté. La source des femmes (Radu Mihaileanu, 2011) aborde la question du statut précaire des femmes dans une comédie dramatique aux allures de conte. Dans un petit village situé dans un Orient imaginaire, un groupe de femmes refuse le travail pénible d’aller puiser l’eau dans les montagnes et organise collectivement une « grève de l’amour ».

Leïla Bekhti dans « La source des femmes »
© Julian Torrès / © Elzévir Films - Oï Oï Oï Productions

Le FIFOG propose également une dizaine de films et de documentaires sur la société iranienne contemporaine. Ferrari (Alizera Davoudnejab, 2017) thématise la question des luttes intergénérationnelles en suivant le parcours semé d’embûches d’une adolescente dont le rêve consiste à se faire photographier devant une voiture de luxe. Dans le documentaire Arte Cache-cache avec les Mollahs (Mylène Masse, 2017), la jeunesse de Téhéran est subversive. Alcool, fête et drague deviennent les outils d’une contestation politique face au contrôle que les mollahs exercent sur la cité.

Le festival propose également la projection du documentaire Du côté de la mariée (Khaled Soliman al-Nassiry, Antonio Augugliaro, Gabriele Del Grande, 2014) au musée international de la Croix-Rouge. Ce film nous fait découvrir l’univers de la clandestinité, en déconstruisant avec force et humour le mythe d’une Europe accueillante.

Du 21 au 29 avril 2018