Le Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains (FIFDH) annonce sa 11ème édition pour le début du mois de mars. Comme chaque année, ce festival a pour but d’informer et de mobiliser pour dénoncer les violations des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels partout où elles se produisent.

Le FIFDH sélectionne soigneusement les films qui seront à l’affiche, privilégiant ceux qui mettent en lumière les atteintes à la dignité humaine, et permettent de sensibiliser le public, de le faire réagir afin qu’il s’implique dans la marche du monde. Se tenant toujours aux côtés des défenseurs des droits humains qui sont actifs sur le terrain, le FIFDH propose des débats, des projections inédites et des actions de solidarité.

Parmi les films qui feront l’affiche cette année, nombreux sont ceux qui abordent des sujets extrêmement sensibles. La cérémonie d’ouverture, le 1er mars, se penchera sur le cas de Malala, la jeune Pakistanaise devenue le symbole mondial de l’enfance fauchée pour avoir refusé de se plier aux diktats des talibans. Le film Class dismissed : The death of female education d’Adam Ellick et Irfan Ashraf qui sera projeté lors de la soirée est un témoignage sur la façon dont une enfant parvient à bousculer un régime barbare prônant l’analphabétisme.

Le 2 mars, Attack of the drones du réalisateur néerlandais Vincent Verweij, évoquera l’utilisation des drones, posant quelques question dérangeantes, telles : Les drones qui savent si efficacement exécuter une tâche programmée permettent-ils vraiment de sauver des vies ? Leur usage à des fins de surveillance n’est-il pas un glissement dangereux pour les libertés civiles ?

Le film de Julia Bacha, My Neighbourhood, sera projeté le 9 mars ; il suit quelques mois dans les vies de deux jeunes (Mohammed, jeune Palestinien de 11 ans, et Zvi, étudiant en médecine israélien) confrontés à la violence de la colonisation israélienne.
Après le film, un débat intitulé Israël-Palestine : pourquoid deux états ?, réunira Shaul Arieli, David Chemla, Luis Lema, Jean-Daniel Ruch et Leila Shahid.

Autre film suivi d’un débat, le 3 mars, Voice of a Nation : my Journey through Afghanistan du réalisateur afghan Jawed Taiman, propose la vision délibérément personnelle d’un pays où le réalisateur est à la fois citoyen - car Afghan d’origine - et étranger - car il s’est enfui à Londres avec sa famille au début de la guerre civile, ne revenant dans son pays que seize ans plus tard. Intitulé Afghanistan : guerre contestée, retrait controversé, le débat permettra à Edward Girardet, Sima Samar, Eric Sottas, Jawed Talman et Emmanuel Tronc de donner leur avis.

Citons encore Russian Libertine du réalisateur finlandais Ari Matikainen, qui suit les activités de l’écrivain dissident Victor Erofeev et les met en rapport avec les transformations qui secouent la société russe. Projeté le 5 mars, il sera suivi du débat Poutine : déni de démocratie en présence de Eric Hoesli, Elena Milashina (Pussy Riot), Olga Sadovskaya et Gerald Staberock.

Nombreux sont les films qui seront projetés lors de cette 11ème édition, et qui mériteraient d’être cités en détail, qu’il s’agisse de La belle endormie de Marco Bellocchio, du Repenti de Merzak Allouache ou le cinéaste affronte le passé récent de l’Algérie, ou de Just the Wind de Bence Fliegauf qui montre les brimades, injures et discriminations qui sont le quotidien des Roms en Hongrie... Ceci s’avère irréaliste, vu l’importance de la programmation du festival, mais tous les renseignements concernant les films à voir sont disponibles en ligne, sur : http://www.fifdh.org/2013.

Du 1er au 10 mars 2013 à la Maison des Arts du Grütli.